Mon métier
Animateur·rice de prévention en addictologie et promotion de la santé
L’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) est une association loi 1901, reconnue d’utilité publique et agréée d’éducation populaire, implantée sur l’ensemble du territoire national avec 13 directions régionales coordonnées par son siège national, et animée par de nombreux bénévoles et 1575 professionnels. Le domaine d’action de l’ANPAA couvre aujourd’hui l’ensemble des addictions : usage, usage détourné et mésusage d’alcool, tabac, drogues illicites et médicaments psychotropes, pratiques de jeu excessif et autres addictions sans produit. Les risques liés à ces comportements pour l’individu, son entourage et la société sont abordés dans une perspective globale, psychologique, biomédicale, et sociale.
L’intervention de l’ANPAA s’inscrit dans un continuum allant de la prévention et de l’intervention précoce à la réduction des risques, aux soins et à l’accompagnement.
La prévention en santé est la construction d’un espace de réflexion et d’action pour renforcer la protection des citoyens face aux facteurs de risques collectifs et individuels de morbidité et pour les inviter à faire des choix responsables et favorables à la santé, dans le respect de leurs libertés et de la loi.
Les objectifs de la prévention
Renforcer les compétences individuelles et collectives à faire des choix favorables à la santé et à les mettre en œuvre dans le respect de tous et de l’identité de chacun.
Accompagner la mise en œuvre de ces choix et aider à assumer les changements qu’ils impliquent.
Prévenir, en matière de consommation de substances psychoactives, le passage de l’usage vers l’usage à risque, l’usage nocif et la dépendance dans une approche addictologique.
Réduire les dommages liés à la consommation de substances psychoactives et aux conduites à risques.
Les principes éthiques et déontologiques de la prévention
Promouvoir une conception humaniste :
La personne est au centre de la prévention en tant que sujet et non en tant que cible.
Cette conception, fondée sur le respect de l’individu, refuse l’injonction, la culpabilisation, la stigmatisation.
Tout acteur de prévention s’engage au respect de l’individu, dans ses droits et sa dignité, sans discrimination sociale, culturelle, ethnique, de sexe, d’appartenance religieuse ou autre.
Aborder le sujet de la prévention c’est d’abord aborder dans sa singularité la personne destinatrice du message.
Engager une dynamique citoyenne :
Par l’adoption de mesures législatives et/ou réglementaires visant à réduire l’offre de produits et à en encadrer leurs usages.
Par la réduction des inégalités face aux risques et face à l’accès aux soins et aux programmes de prévention.
Par une action volontariste pour l’intégration des personnes en situation de précarité sociale, psychologique ou physique dans les programmes de prévention.
Les principes méthodologiques
L’animateur·rice de prévention s’appuie sur des données actualisées par l’ensemble des communautés scientifiques, y compris celles représentant les sciences humaines. Il ou elle doit rendre ces connaissances accessibles aux différents publics en les expliquant et en facilitant leur appropriation.
La prévention se fonde sur la qualité de la relation et du lien entre l’acteur de prévention et son interlocuteur.
Chaque action doit s’adapter à son public et au contexte local – après avoir fait un état des lieux, analysé les besoins, étudié les demandes exprimées, les attentes et le contexte d’intervention – en concertation et coordination avec les partenaires potentiels et les actions en cours ou programmées.
L’animateur·rice intervient auprès de différentes structures (établissements scolaires, missions locales, milieu pénitentiaire, structures médico-sociales accueillant des publics vulnérables, entreprises, etc.), et met en place des actions de prévention pouvant prendre plusieurs formes (accompagnement d’une démarche de prévention globale dans un établissement, groupe de travail, animations collectives, tenues de stands, création d’outils…), travaille en lien avec les partenaires actuels de l’association et développera de nouveaux partenariats.
L’animateur·rice transmet des connaissances en addictologie sur la base de méthodes et d’outils interactifs (séances d’information, de débats, animations de groupes, etc.). Il s’agit d’induire une modification des comportements des publics en suscitant un questionnement et une réflexion sur les représentations, les consommations et les comportements.
Les actions de sensibilisation doivent permettre l’appropriation par les différents publics d’une conscience des risques en termes de santé physique et psychique, et le développement de leurs ressources.
Dans le cadre de la dynamique d’équipe et de la vie de l’établissement, il ou elle est membre de l’équipe pluridisciplinaire, participe aux réunions de travail de l’équipe (réunions institutionnelles, réunions de prévention, réunions thématiques…)
Il ou elle maîtrise des concepts en promotion de la santé, et contribue au développement des compétences psycho-sociales.
L’animateur·rice développe les projets de prévention en addictologie et en promotion de la santé, répond aux sollicitations des partenaires dans une démarche de santé publique (Mois sans Tabac, dry January…), intervient dans les propositions de formations aux acteurs relais et professionnels dans différents milieux (Social, médico-social, entreprises, santé, éducatifs…) en lien avec l’équipe soignante du CSAPA (Centre de Soins et d’Accompagnement en Alcoologie et Addictologie).
publié dans novembre 2020