Qui êtes-vous ?
Brigade Départementale de la Protection de la Famille
La brigade de la protection de la famille (BDPF), plus communément connue sous l’appellation « brigade des mineurs », est une unité spécialisée en charge des infractions liées aux mineurs victimes, aux mœurs, et aux violences intrafamiliales, conjugales ou à caractère sexiste, travaillant principalement sur l’agglomération paloise.
Placée sous l’autorité d’un policier gradé, cumulant notamment douze années d’expérience en la matière, elle est composée de deux hommes et de cinq femmes. Leur formation, composée de sept modules, les prépare autant à l’audition des mineurs, qu’à celles des agresseurs sexuels, ou des auteurs de viol et de violences ; elle s’avère essentielle pour cerner la psychologie des enfants, des victimes ou des mis en cause, et les amener ainsi soit à se confier, soit à passer aux aveux.
La BDPF est saisie de tous les cas de figure entrant dans son champ d’action de différentes façons :
– par les magistrats du Parquet du tribunal de grande instance (sous la direction desquels les enquêtes judiciaires sont effectuées) à la suite de signalements de situations alarmantes ;
– par les personnes qui se présentent spontanément ;
– par ses partenaires comme les hôpitaux, l’Association pyrénéenne d’aide aux victimes et de médiation (APAVIM), ou les services sociaux.
Dans son travail d’enquête sur les violences sexuelles notamment, elle est épaulée par des spécialistes soit médicaux, soit psychologues. Son cœur de métier touche tous les milieux sociaux, et est souvent aggravé par la consommation d’alcool.
Une forte augmentation des dossiers traités
Confrontée à de nouveaux délits générés par les réseaux sociaux et internet (corruption de mineurs, harcèlement scolaire, publications de photos à caractère pornographique ou pédopornographique, …), le nombre de dossiers traités par la BDPF n’a cessé d’augmenter depuis 2016 et a connu en trois ans une hausse de 38 %.
En 2018, plus de 550 enquêtes étaient ouvertes au sein de l’unité, principalement pour des viols, des agressions sexuelles, des violences sur mineurs par ascendant ou personne ayant autorité, et, dans un tout autre domaine, pour des disparitions inquiétantes ou des fugues. Contrairement à d’autres spécialités, le taux de résolution est élevé, signifiant que la part des procédures classés sans suite ou n’ayant pas abouti est très réduite.
Lutte contre les violences conjugales
Depuis le mois de septembre 2018, avec le renfort de deux fonctionnaires supplémentaires et la création d’une cellule dédiée, l’action de la BDPF s’est développée dans la lutte contre les violences conjugales. Cette nouvelle structure s’inscrit dans la droite ligne des orientations retenues par le président de la République qui déterminait les violences sexuelles et sexistes comme grande cause nationale de son quinquennat (voir infra). A ce jour, plus de 160 dossiers étaient pris en compte par l’unité et plusieurs dizaines d’entre eux avaient, d’ores et déjà, donné lieu à une réponse judiciaire immédiate (convocations ou présentations au Parquet). À ce portefeuille judiciarisé, vient se rajouter un grand nombre de déclarations de main-courante effectuées par des victimes ne désirant pas déposer plainte, mais dont la situation fait l’objet d’un suivi.
L’action de la BDPF est également soutenue par des initiatives gouvernementales destinées à faciliter la circulation et la remontée d’informations. Ainsi, fin 2018, était mis en place le portail des signalements des violences sexuelles et sexistes, accessible à l’usager 7 jours/7 et 24 heures/24, via le site internet « service-public.fr » ou www.violences-sexuelles-sexistes.gouv.fr. Il venait compléter les dispositifs déjà existants (numéro d’écoute nationale 3919 Violences Femmes Info, numéro 119 Service National d’Accueil Téléphonique pour l’Enfance en Danger, Téléphone Grave Danger,…).
Tous les services ci-dessus évoqués sont composés de professionnels qui sont à la disposition de nos concitoyens qui ne doivent pas hésiter à se tourner vers eux en cas de difficultés vécues ou observées.
publié dans mai 2019